le colis

C’est la période des fêtes, ça peut vous arriver aussi !
Je vais vous conter une petite anecdote.
J’ai deux colis à envoyer au même destinataire. Je vais à la poste la plus proche de mon domicile et je fais les deux envois. Un premier colis arrive à destination, bravo la poste !! Attendez attendez ne vous réjouissez pas trop vite M (Mme) les préposés (es). Voila ti pa que le deuxième colis me revient ? Bien sure ce n’est pas moi qui le réceptionne mais le colis est remis à l’accueil qu’ils disent sur le suivi du colis. Entre parenthèse dans la résidence il n’y a pas d’accueil, pas de concierge, pas de gardien. Mon colis a été donné à un employé charger du nettoyage de l’immeuble, qui ne sont jamais les mêmes. On m’a remis le colis. Moi je ne l’aurais pas accepté puisque je n’étais pas le destinataire, mais l’expéditeur. Bon je me rends à la poste avec ma preuve de dépôt.
_ Bonjour Madame la préposée, j’ai envoyer un colis et il met revenu
_ Vous avez la preuve de dépôt. Elle consulte son écran et elle me dit : votre colis est arrivé il a été remis à l’accueil, et parole de préposée l’ordinateur ne ment pas.
_ Oui, je sais que le colis est arrivé, puisque je l’ai dans les mains, mais je suis l’expéditeur et pas la destinataire. Et chose bizarre j’avais expédier 2 colis le même jour, même destinataire, même expéditeur, un est arrivé a bon port et l’autre retour à l’envoyeur. Vous payez l’envoie d’un colis et il vous revient, j’aurai mieux fait de ne pas l’envoyer !
Et là la préposée cherche des excuses abracadabrantesques, du genre.
_Avez-vous bien indiquez le destinataire.
_ Et bien oui constatez par vous-même puisque vous avez le colis devant les yeux.
_ Ah oui, et avez vous affranchie suffisamment le colis.
_ ??…. J’ai payé la somme que vous m’avez demandé, mais vous pouvez contrôler, il y a tout sur la preuve de dépôt, le poids, et le prix.
Alors là panique à bord qu’es que je vais pouvoir faire avec cet enquiquineur !
_ Y a-t-il quelqu’un dans la maison qui pourrait me dire quoi faire. Et là le plus compétent des collègues lui dit :
_ Tu n’as qu’à écrire sur le colis qu’il y a erreur de destinataire et renvoyer le colis.
Et voila comment un fonctionnaire expérimenté se débarrasse d’un client un peu trop exigent, en lui demandant au passage son N° de téléphone pour le tenir au courant de la suite.
Seulement ce que ne s’avait pas ce fonctionnaire c’est que ‘‘papypoutous’’ c’est moi, n’en restera pas là. Il a vu que grâce à inter net « colissimo machin truc » on pouvait suivre la trace d’un colis. Surprise ! Qu’es que je vois, que mon colis n’a pas suivit le même parcours que le 1er qui lui est arrivé. Mon colis, de plate forme en agence n’a pas quitté le département. Le 1er colis même destinataire dans un autre département a suivit lui un autre parcours qui l’a emmené à bon port. N’ayant pas reçu de coup de téléphone, il avait du noter mon numéro sur du PQ, et avec les renseignements d’inter net, le lendemain me voila de nouveau à la poste.
_ Bonjour Mme. J’ai envoyé un colis qui m’ai revenu … il faut recommencer tout le processus de parlote, ce n’est pas le même préposée à chaque fois. Mais les mêmes questions débiles,
_ Avez-vous indiquez le destinataire correctement, avez affranchie suffisamment le colis. Ah mais c’est pas nous c’est l’autre, l’autre c’est colissimo, et vous me faite perdre mon temps
Ah bon vous êtes payer à l’heure maintenant à la poste ? Et celui qui perd son temps c’est bien moi.
Ma parole ‘‘mon frère’’ il doivent faire des stages de formation à la poste !
_ Es ce que le colis a été scanner.
_ ??……..Ah bon…….. pourquoi il est malade
_ Pour suivre votre colis il faut le scanner
_ Mais c’est vous qui devez le faire pas moi. Si maintenant il faut scanner a chaque fois que l’on fait quelque chose.
Scanner sa prostate, scanner ses commissions, scanner son colis, mais ou va-t-on ma pauvre dame faudra bientôt scanner quand on va au WC « et je suis correcte »
Le même fonctionnaire expérimenté voyant sa collègue à la dérive vient vers nous et essaie de me rassurer.
_ Votre colis est reparti il va arriver, vous savez il y a 1 colis sur 10 000 qui se perd attendez 48 heures, votre colis va arriver. Et ben merde alors, ça c’est con 1/10 000 et ça tombe sur moi !
((Tous le monde peut se tromper, il n’y a que ceux qui ne font rient qui ne se trompe jamais))
_ Ok mais c’est quand même fort, pour un colis, autant de personnes qui se trompent.
Et le plus grand couillon c’est moi qui avais le colis dans les mains et j’ai laissé à une employée qui ne savait pas quoi faire du destin de mon colis. Je ne lâche pas l’affaire j’ai réussi a avoir le N° de téléphone de colissimo. Si sur Internet c’est compliqué tout juste si pour un suivi de colis on ne vous demande pas l’âge de votre grand-mère et si elle fait du vélo, au téléphone vous tomber bien sure sur un robot et ça dure un moment, pour avoir en ligne un humain faut avoir une sacrée patience. Elle fait un dossier de recherche me demande aussi mon N° de téléph. Pour ne pas me rappeler bien sure.
Je sais un colis ce n’est pas la chose la plus importante dans ma vie.
Vous connaissez sans doute tous l’histoire. Du vieux professeur et des cailloux. Si non vous la trouverez facilement sur le net.
Le vieux prof. fit une expérience devant ses élèves ».il posa un pot et le rempli de cailloux puis de gravier, de sable, et d’eau.
Quels sont les GROS CAILLOUX dans votre vie ? »
Soignez les grandes pierres en tout premier lieu, ce sont les choses qui comptent vraiment. Les gravillons représentent, quant à eux, les choses qui sont importantes, mais non essentielles, Le reste n’est que sable qui s’écoule entre vos doigts. »
Épilogue : ouffff le colis est arrivé, pas 48 heures comme convenu, mais 192 heures après. J’ai encore un colis à envoyer faut-il que je le fasse ? Qu’en pensez vous d;o))
M. Mme. les fonctionnaires de la poste, vous faite peut être un métier difficile derrière votre guichet face aux clients quelque fois pugnaces mais soyez humble avec eux si vous voulez avoir leurs soutiens lors de vos luttes revendicatives légitimes.

Le mal du pays.

En photos


Vous reconnaissez vous ?



Les équipes sportives.

   

Et voila le travail. Un souvenir de là-bas ou d’ici, un poème, un personnage qui mérite l’admiration, une aventure personnelle; tous les articles bien venus.        Ils permettront aux visiteurs de ces pages de découvrir la petite histoire de notre village. Bien entendu il n’y a pas de comité de lecture pour sélectionner les meilleurs articles; ils seront publiés en fonction du courrier que je recevrai. Alors n’hésitez pas, à vos stylos… ou plutôt à vos claviers. Ces pages « perso » n’ont aucune prétention, elles ont besoin de vous pour perdurer; aussi n’hésitez pas à m’écrire sur tous les sujets sans taire vos critiques et sans ménager vos conseils ou vos idées. Grâce à vous notre village continuera à vivre dans nos têtes et dans nos cœurs.                                                                                                    J’attends beaucoup, beaucoup de commentaires. Ou si vous voulez me joindre « vima@neuf.fr » j’ai encore beaucoup de photos, mais je suis toujours preneur de nouvelles photos de cette époque. Amitié, Vincent.  ;o))

Burdeau Sersou

carte postal de Burdeau

La place, la mairie et l’église

Le dock et le monument aux morts

L’église

Mon village natal

C’était notre village.

Du ciel, on aurait cru apercevoir une gaufre,

vu le parfait quadrillage dont il faisait l’offre.

En plus de cette friandise il avait la douceur,

lorsque le soir naissant nous enveloppait de sa tiédeur.

Pourtant, chaud en été, froid en hiver : rude village.

Car trop souvent l’oubliait le céleste arrosage.

Vent de sable, grêle, siroco, point ne le ménageait :

Même une pelisse blanche parfois le recouvrait.

Avec un très authentique village en France,

mais où donc se situait la différence ?

Il aurait fallu la chercher jusque dans les ethnies

Eh bien ! Peu importait, puisque c’était dans l’harmonie.

Mairie, école, agriculteurs, artisans, commerçants :

Pouvait –on encore imaginer de plus ressemblant !

Marché couvert, stade, jardin public, place centrale ;

Rien ne faisait défaut, pas même le petit hôpital.

Malgré la joie d’y vivre, un jour gronda l’orage.

Il fallut fermer les volets et tourner la page.

Que subsiste –t-il de ce paradis et de son charme ?

Des photos, des souvenirs, des amitiés et des larmes

Cependant, jamais ne surviendra le plus petit oubli.

Là était notre histoire depuis longtemps établie

Là se bâtit notre enfance et son heureux parcours

Et là, suprême privilège, nous avions vu le jour.

Posté par Artisans de l’ombre trouvé sur le web ;o))

L’Aéro club de Burdeau Sersou



 

Merci à Nicole Lainé qui m’a envoyée ces photos issues d’un diaporama de Pierre Jarrige.
Albert Jarrige 


 

L’Aéro-club du Sersou à Burdeau est créé en 1946 par Albert Jarrige dont le fils, Gérard, prend la présidence. Le choix d’un terrain propice est aisé, le Sersou est un vaste aérodrome et le premier avion, le Stampe F-BDKP, arrive le 26 juin 1947.
L’école commence aussitôt, avec le chef-pilote Pierre D’Amico, au profit de Babilas, Gilberte Bedjaï, Claude et René Cabot, Pierre Colin, Georges Couderc, Michèle Ernst, Guy et Hubert Forzy, Daniel Garcéra, Jacques Gross, les frères Charles et Gérard Jarrige, Claude Lamontagne, Marcel Lestrade,
Ernest Martinez, Gilbert et Roger Marty, Montaz-Rosset, Guy Mounier, Lucien Rinker et Jean-Pierre Zanone.
L’aérodrome devient un lieu de rencontre animé et les premiers brevets sont passés en juillet 1949.Un Norécrin  et un Fairchild arrivent en 1949 qui font des évacuations sanitaires et permettent de grandes randonnées et la participation à plusieurs rallies.
Malheureusement, un attentat du FLN détruit le hangar et toute la flotte dans la nuit du 25 décembre 1956, obligeant le club à redémarrer avec de nouveaux avions.
Burdeau vue d’avion

.

Le Stampe, premier avion du club.          Le norécrin arrivé en 1949 et l’abbé PAYNO curé de Burdeau.       

————————————————–_ Le mécanicien Roger Leroy et son épouse.
Le moniteur, chef-pilote Pierre D’Amico, né à Blida, élève-pilote aux États-Unis. Il participera ensuite aux campagnes de France et d’Allemagne en P-47 au GC 3/6 Roussillon.

Des membres de l’Aéro-club de Burdeau Sersou. Au premier plan à droite : Paul Ernst, maire de Burdeau

Louis Rigaud, né en Oranie, devient directeur d’école à Burdeau.en octobre 1945. Démobilisé en août 1945,
Il porte encore l’uniforme
de l’USAF après avoir été  pilote de P-47 pendant les campagnes de France et
d’Allemagne .

Michèle Ernst, élève-pilote.                                                                 – Daniel Garcéra, élève-pilote en 1956.  
Au milieu, en 1953, les Burdéens à Maison-Blanche : Jean-Pierre Zanone, Pierre Jarrige, Yves Chabert, Charles Jarrige et Georges Couderc.

 

Le 26 décembre 1956 au matin, le triste spectacle du hangar incendié par le FLN, après l’assassinat du malheureux gardien. Après l’anéantissement des trois avions et du Jodel 112 F-BGLZ, de passage, de l’Aéro-club de l’AIA, l’Aéro-club recevra le Norécrain F-OARP en juin 1957 et les Jodel 120 F-OBPF et 117 F-OBCG en juillet 1957.
Mais le répit est de courte durée, le Norécrin percute le pic de Mouzaïa, au sud-ouest de Blida, le 15 juillet 1957 en entraînant la mort du pilote Jean-Pierre Zanone et de ses deux passagers. Ce sont trois amis de tous qui disparaissent en laissant une profonde tristesse.
L’activité continuera avec deux Jodel qui seront par la suite déplacés sur l’aérodrome de Tiaret-Bou Chékiff où les Burdéens continueront à voler.
L’Aéro-club de Burdeau, bien que situé dans une région relativement épargnée par le terrorisme, a été le seul club entièrement détruit par un attentat. Mais, durant ses onze années d’existence sur l’aérodrome de Burdeau, il a connu une belle aventure.
 

d;o))

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La chasse ortolans calandres et gangas

C’est en regardant une émission à la télévision où des autorités politique et la cuisinière Maïté, vantaient la dégustation des ortolans qui m’est venu l’idée d’écrire la chasse aux ortolans.

Je ne suis pas le plus grand spécialiste de cette chasse mais
pour y avoir participé plus d’une dizaine de fois je vais essayer de vous raconter cette chasse de nuit avec une lampe au carbure et une cloche.

Les ortolans, petits oiseaux passereaux des champs et des prés connus pour leur chair délicate, et les calandres, la plus grande des espèces d’alouettes du sud se chassaient la nuit.

Quand on raconte cette chasse, personne n’y croit. Tout le monde pense à une blague comme la chasse aux dahus, ou les descendants de Tartarin de Tarascon. Et pourtant cette chasse existait vraiment dans notre Sersou.

L’été se termine, les moissons aussi, les ortolans et les calandres par milliers, des vols entiers s’abattaient dans les chaumes pour y trouver de la nourriture et pour passer la nuit. Ils étaient ainsi repérés par les chasseurs qui les guettaient au coucher du soleil. Il fallait faire attention aussi à la lune, une nuit trop éclairée
compromettait la bonne réussite de la chasse. Quand on avait repéré où le vol s’était posé pour passer la nuit. On attendait patiemment la pleine nuit autour d’un bon casse-croûte comme pour toutes les chasses. Quand la nuit était bien noire, on garnissait une lampe à carbure que l’on mettait dans un bidon carré avec un
trou rond dans le fond pour tenir la lampe et une ouverture en carré sur un côté permettait de diffuser la lumière de la lampe. La personne qui était au milieu tenait le bidon éclairé, suspendu autour du cou et actionnait une cloche qui émettait un bruit sourd et régulier pour abasourdir les oiseaux et pour couvrir les pas des chasseurs ou pour une autre raison que personne ne connaît : c’est le secret de cette chasse ! Deux autres chasseurs se plaçaient de chaque côté du sonneur de cloche, avec un sac en toile que l’on
porte en bandoulière et dès que nous apercevions dans le faisceau de la lumière une petite boule de plume blottie dans un creux du sol, discrètement nous nous abaissions pour la saisir, ‘‘l’estourbir’’ (la morale ne veut pas que je donne la définition de ce mot) et la mettre dans le sac. Si nous avions bien observé le vol qui s’était posé dans les chaumes et si les oiseaux n’avaient pas bougé
avant de s’endormir, nous remplissions rapidement les deux sacs, ce qui faisait entre 30 à 40 douzaines d’oiseaux.

Après la chasse on se partageait les oiseaux. Le plus dur restait de les plumer avant de les manger. Il fallait des mains délicates et rapides. Maman était une experte, surtout pour les ortolans qui étaient plus petits et bien gras, ils fondaient dans nos mains. Il
fallait d’abord plumer les parties les plus délicates pour ne pas arracher la peau, mais quel régal une fois cuisiné, en brochette, en fritta ou de quelque manière que se soit, c’était un délice.

On chassait aussi les gangas au fusil.

Les gangas sont des oiseaux galliformes (gallinacés) Ces beaux oiseaux de la grosseur d’une perdrix, ils se déplaçaient en vols de plusieurs milliers d’oiseaux virevoltants, semblables aux étourneaux, formant des nuages. Le volume et la densité de ces nuées obscurcissaient la lumière solaire sur leur passage.

En été tout possesseur de fusil s’improvisait chasseur et il suffisait de fermer les yeux en tirant dans le tas. Même dans ces conditions, il était facile de réaliser un « beau carton ». Les vrais chasseurs eux, se tenaient à l’affût près d’un point d’eau, attendaient que le vol posé finisse de boire, se lève et croise le vol descendant qui venait boire à son tour pour réaliser un doublé invraisemblable et abattaient aux alentours de cent pièces.

Un autre mode de chasse consistait à repérer un vol de plusieurs centaines de gangas, et à l’aide de frondes nous les contraignions à se poser près des fils électriques ; quand nous les jugions suffisamment près, toujours avec la fronde, on lançait des
pierres sur les gangas posés à terre qui s’envolaient en direction des fils électriques et souvent trois ou quatre pièces touchaient les fils et mouraient. Il arrivait souvent que nous ne puissions pas faire poser le vol près des fils électriques par le jet de nos pierres, alors le vol de gangas prenait une autre direction.

Pour rester dans la chasse comment ne pas vous raconter les parties de chasse, au tire-boulette appelé « estak ». Il était fait d’un manche, en Y, en bois ou parfois en fil de fer suffisamment gros pour être solide, de deux grosses lanières d’élastique, faites avec une chambre à air ou en élastique carré et d’une pochette de cuir qui recevait le projectile, pierre ou bille. On partait la nuit munis d’une lampe torche sous les arbres. On cherchait les oiseaux avec la lampe, quand on en avait trouvé un, avec l’estak on tirait une pierre pour essayer de le descendre. Mais ce qui était le plus intéressant, c’est que cette partie de chasse se terminait souvent devant le domicile du commissaire de police. Lui, nous attendait derrière le portail. Nous nous arrangions pour qu’un estivant en vacances au village soit le plus près du portail. Dès que le tireur lançait son projectile en faisant en sorte qu’il retombe sur les tuiles d’une maison, le commissaire sortait avec son vélo et poursuivait les sauvageons. Quand l’un de nous était pris, le plus souvent c’était le nouveau venu, il avait le droit à une belle correction de la part du « shérif » qui était toujours chaussé de grosses godasses de l’armée ; c’était un partisan des coups de pied au cul. Y avait-il une complicité entre les sauvageons et l’homme de loi ? Qui sait ! Je ne pense pas, mais en tous les cas, chacun partait à la maison satisfait, excepter peut-être celui qui avait pris un coup de pied au cul.

d;o))

les jeux pendant la récréation

Pendant les récréations. On jouait à : tu l’as, tu l’as perché, aux quatre coins.

– Aux quatre coins : cela se joue à 5 ; un au milieu et un à chaque coin (un arbre). Celui du milieu doit toucher un coin au moment où les autres essaient de changer de coin.

– Tu l’as cavalier :
se joue à plusieurs. Un cavalier qui est à cheval sur un autre élève. Sur trois côtés de la cour de l’école, il y avait un trottoir d’un mètre de largeur. Sur ce trottoir, on pouvait descendre du cheval pour reposer le cheval. Le but du jeu consistait à faire tomber le cavalier de son cheval.

On jouait aux billes ou au calots (grosses billes en fer extraites de roulements).

Il y avait trois trous :
après, que le calot soit entré dans les trois trous, on gagnait la partie en touchant le calot de l’autre joueur.

– Le jeu des espadrilles : se jouait au minimum à 4 joueurs. Chaque joueur jetait le espadrilles en l’air, si les deux espadrilles tombaient sur les semelles, la toile en haut, le joueur devenait (le caïd), il ne rejouait plus tant qu’un autre joueur ne fasse le même jet. Si les deux espadrilles tombaient sur la toile, les semelles en haut, le joueur était chaouch (le justicier) aux ordres du caïd. Si les espadrilles tombaient une sur la toile l’autre sur la semelle, le   joueur devenait le voleur. Le caïd commandait au chaouch les nombres de coup de savates à donner au voleur, et de quelle manière ils devaient être donnés, du côté de la semelle en corde ou du côté du dessus en toile, doucement, fort ou très fort.

On jouait aussi avec les cailloux. On traçait sur le sol un quadrillage, et il fallait aligner les trois cailloux le premier qui arrivait, avait gagné. Un autre jeu avec des cailloux, sur un quadrillage un peu plus élaboré, se jouait comme au jeu de dame avec 12 cailloux chacun, le premier qui avait pris tous les cailloux de l’autre avait gagné.

Un autre jeu qui se jouait aussi avec les cailloux, cela ressemblait au jeu d’osselet, mais chaque joueur avait 10 cailloux, le premier joueur avait les cailloux de tous les joueurs dans le creux des mains, il lançait les cailloux et en récupérait le maximum sur le dos d’une main, celui qui avait pris tous les cailloux aux autres, avait gagné.

Quand l’époque des abricots arrivait, on jouait avec les noyaux. Plusieurs possibilités :

– Il y avait le petit tas ;
qui consistait à faire un petit tas de trois noyaux, surmonté d’un quatrième ‘‘un pignol’’. Il s’agissait tout simplement de tirer et de faire tomber ce petit tas en se plaçant à deux mètres de lui. Bien sûr, si le tir ratait sa cible, le noyau revenait au propriétaire du tas et à son tour si le tireur parvenait à casser le tas, il recevait de la part du joueur à qui appartenaient les petits tas, un certain nombre de noyaux.

– la mère ; deux ou plusieurs joueurs à deux mètres d’un mur, chaque joueur à tour de rôle jetait un noyau en direction du mur, le joueur qui touchait un noyau, ramassait tous les noyaux sur le sol.

Un joueur confectionnait un carton avec des trous de différents diamètres ; ce carton était parfois illustré pour attirer l’attention de plus de joueurs. Le propriétaire de ce carton se plaçait contre un mur de façon à ce que les tireurs, qui étaient à environ deux mètres de celui-ci, puissent lancer un noyau afin qu’il entre dans un des trous du carton. Il recevait alors le nombre
de noyaux inscrits sur la cible. Plus le trou était petit, plus le tireur
recevait de noyaux ; le nombre de noyaux reçus était inscrit au préalable sur le carton.

Le but final des jeux de noyaux d’abricot, était de garder dans des chaussettes ou dans des bas, la plus grande quantité de noyaux afin de se constituer une réserve. Les derniers jours de l’année scolaire, on se regroupait à plusieurs et, à tour de rôle, on jetait les noyaux en l’air, on formait alors une grande mêlée ouverte, à celui qui ramasserait le plus de noyaux ou qui recevrait ou donnerait le plus de baffes (gentilles)c’était initiation au rugby.

Quand les instituteurs relâchaient un peu leur surveillance, on jouait à un jeu qui s’appelle « chicha la fava » :

Deux équipes étaient confrontées.  Les porteurs et les sauteurs. Les porteurs étaient à la queue leu-leu, courbés, la tête à la hauteur des fesses de celui qui était devant pour former une chenille contre le ventre d’un joueur debout contre un mur, qui faisait office de capitaine. Les sauteurs, du même nombre que les porteurs, devaient sauter le plus loin possible à califourchon sur cette chenille, en posant les mains sur le dos du premier porteur, pour aller le plus près possible de celui qui était contre le mur, pour que tous les sauteurs puissent tenir sur cette chenille humaine, en criant : ‘‘Tchincha, la fava el qué sé cahé paga’’. Quand nous étions tous sur le dos de la première équipe, ceux-ci remuaient au maximum sans se détacher pour essayer de nous faire tomber. Le premier groupe qui s’écroulait avait perdu et reprenait le rôle de porteur. « Mama mia que je vous dis pas le nombre de gamelles que j’ai pu prendre et à chaque fois c’était avec des bleus. Si ça vous dit, vous pouvez toujours essayer.

Il y avait aussi les règlements de comptes qui se faisaient à la sortie de l’école et en dehors de celle-ci. Cela concernait autant les garçons que les filles. Je ne sais comment (le ‘‘téléphone arabe’’ fonctionnait à merveille), à la sortie de l’école un groupement s’effectuait autour des antagonistes et la bagarre
commençait jusqu’à l’intervention d’un adulte qui dispersait tout ce beau monde à coups de pieds au derrière.

Un jour, j’étais un des deux combattants et au moment de la dispersion, je me suis cassé le bras gauche juste au dessus du coude ; une vilaine fracture. Aussitôt on m’amena à la maison la plus proche pour prodiguer les premiers soins, mais vu l’état de la
blessure je fus dirigé chez une dame, mémé Alias, qui avait le don de remettre les os en place. Quelques personnes avaient comme ça un don quelles avaient héritées de leurs mères qui, elles mêmes, le tenaient des leurs. Elles étaient rebouteuses, soignaient les fièvres et autres maux, enlevaient les coups de soleil. En voyant mon bras, la brave dame dit à maman d’aller vite chez le médecin, mon bras était sûrement cassé et ça n’était plus de sa compétence. Nous
voilà partis chez le docteur Danvin, qui, après examen me dirigea vers l’hôpital de Tiaret, une ville située à 40 kilomètres de Burdeau et à l’époque faire 40 kilomètres c’était quand même une petite expédition. Mes parents n’avaient pas à ce moment là d’automobile pour se déplacer. A l’hôpital,
radios, manipulation, immobilisation de mon bras dans un plâtre allant de l’épaule au poignet, pendant 30 jours.

d;o))

.

Fêtes au village

Deux fois l’an, il y avait la fête au village. Celle du printemps c’était l’occasion d’une sortie champêtre en des lieux superbes, ‘‘Cheguigua’’, ‘‘Sebbaïn’’ en Français, « soixante dix sources ». Ces endroits étaient splendides, verdoyants, ombragés. On pouvait y pêcher : chaque famille amenait son ‘‘cabassette’’ pour déjeuner sur l’herbe et la mona était reine. Après le pique-nique, certains faisaient la sieste, d’autres attaquaient une partie de boules, les plus jeunes jouaient au ballon. Attention aux chevilles, le terrain avec des trous et des bosses faisait bien des dégâts.

 

Il y avait aussi la grande fête du village qui durait trois jours, samedi, dimanche et lundi. Elle était organisée par l’USB ‘‘Union Sportive Burdéenne’’. Chaque section sportive, tennis, boules, et football, était responsable, à tour de rôle, des festivités. Au programme, il y avait une sorte de foire avec des manèges, des tombolas et des roulettes, des jeux divers : courses en sacs, courses à vélo, et mât de cocagne toujours trop glissant. Des cruches étaient suspendues à une corde qu’il fallait casser  avec un gros bâton, certaines contenaient un bon pour un lot gagnant mais d’autres étaient remplies de farine ou d’eau colorée et les malheureux perdants recevaient le contenu de la cruche sur la tête, ce qui faisait rire le public.

De grands concours de boules, dotés de nombreux prix et de belles coupes, accueillaient les boulistes de toute la
région. A l’occasion, des grands tournois de football, étaient invités à participer des grands clubs Algériens de première division, tel que le CDJ d’Oran, l’ASBoufarique, Guyotville,  l’USOMouzaïaville. Le tout couronné par le grand bal du dimanche soir, animé par les meilleurs

orchestres de l’époque, Jo Barousse, Lucky Starway. Ce bal se faisait soit sur la place du village soit à la salle des fêtes ou dans les docks aménagés et décorés pour l’occasion. C’est Mr Charles Salase, qui réalisait le décor des fêtes ‘‘salut l’artiste’’. Une fois, il avait réalisé, sur la place du village, un arc de triomphe surmonté d’un char romain tiré par trois chevaux. Une autre fois, une porte surmontée d’un gros lion. Dans la salle des fêtes et dans les docks,
il réalisait de somptueux chapiteaux en plus des décors toujours différents et originaux. Il était aidé dans sa tâche par Dédé Antoine le « Mac Gyver du village » et de tonton Riggio, pour les éclairages avec la fameuse lumière noire qui amenait de la fluorescence dans la salle au moment des tangos. Tout le village participait aux préparatifs de la fête. Les enfants allaient chercher la verdure pour réaliser les clôtures. Les plus grands qui n’avaient pas le vertige montaient en haut des échelles tenues par les adultes, pour attacher les lampions multicolores et les différents décors. Le soir du bal arrivait. Quand je fus en âge de danser, nous faisions avec les garçons de mon âge la course aux cavalières. Pour les tangos, comme nous voulions presque tous danser avec la même fille parce qu’à nos yeux c’était la plus belle, il fallait user de stratagèmes malicieux pour arriver le premier à faire sa demande. Pour ma part, je surveillais l’orchestre et quan
d les musiciens prenaient le bandonéon et le violon cela voulait dire qu’ils allaient
jouer une série de tangos, je me rapprochais au plus près de la fille avec qui je voulais danser et souvent cela marchait. Après une première série, si le contact était passé, cela devenait plus facile pour les autres danses, joue
contre joue, on dansait tout en regardant du coin de l’œil les parents installés à une table au bord de la piste de danse, qui faisaient semblant de regarder ailleurs, mais surveillaient discrètement leurs filles (toujours respectées d’ailleurs). Quand le courant ne passait pas, après le refus, il fallait vite trouver une autre fille et parfois c’était mieux pour plusieurs raisons qui m’échappent encore.

Avec ma sœur Josiane le rock and roll et la valse étaient les danses que l’on préférait aux autres.

Les bals étaient souvent l’occasion de rencontres, pour les jeunes, qui pouvaient se terminer par un mariage ou plus simplement par une petite histoire d’amour avec ou sans lendemain.

Le lundi méchoui et paëlla. Tout le village était invité, moyennant une participation, à se réunir dans une ferme assez proche du village pour vivre une journée champêtre. Chaque famille se rassemblait autour de couvertures posées à même le sol pour déguster la paëlla et le méchoui. Papa faisait partie des cuisiniers. Après le repas, chacun allait de son passe-temps favori ; pour certains, c’était la sieste sacrée, pour les autres, les cartes, la pétanque, les jeux divers et variés, la partie de foot où le nombre de
joueurs ne comptait pas. On commençait à quinze pour finir à six et le lendemain bonjour les chevilles meurtries et les courbatures ! Le soir venu, on regagnait le village dans des camionnettes ou des camions mis à la disposition de ceux qui n’avaient pas de moyen de locomotion et le retour se faisait en chanson.

Puis vint le jour où ce fut notre tour d’organiser le bal des conscrits de la classe 1961. Il y avait : Marcel Garcéra le principal organisateur, René Molina, Géo Bonbanel, Jean-Jacques Bousquié, Daniel Navaro et moi. Notre premier souci fut de trouver l’orchestre qui allait animer le bal. Notre choix unanime se porta sur les musiciens de la
Légion Étrangère. Après quelques coups de téléphone certains d’entre nous se rendirent à Bel-Abbes, ville garnison des légionnaires, et conclurent un accord
avec les responsables des musiciens pour la venue d’un orchestre.

Marcel nous réunissait dans une petite pièce chez lui, pour répartir les fonctions et les tâches. Le soir après notre travail avec l’aide des adultes qui avaient le génie de la décoration, Dédé Antoine le magicien qui faisait des merveilles d’un petit rien du tout, mon oncle Riggio
l’électricien, le roi de la lumière noire, et le dévoué Claude Lamontagne, nous avons entrepris la décoration de la salle des fêtes. Le jour fatidique approchait, un doute, une inquiétude m’envahissait, je sentais naître en moi des interrogations qui me rongeaient l’esprit. Notre bal ne se faisait pas à l’époque habituelle des fêtes mais un peu plus tard, y aurait-il du monde ? Quel temps ferait-il ? L’orchestre viendrait-il ? (C’était des militaires et la situation en Algérie pouvait troubler la fête) L’état pénible
déterminé par l’attente, la crainte de l’événement souhaité, l’idée d’une catastrophe nous plongeait tous dans une angoisse qui nous tordait les boyaux et nous serrait la gorge. La panique nous empêchait de retrouver la
tranquillité, nous étions incapables de nous maîtriser, nous attendions tous le jour fatidique avec une anxiété visible.

Ce jour là, il pleuvait, il faisait froid, l’orchestre était en retard, la salle n’était pas bien chauffée, les musiciens
avaient du mal à faire la balance, surtout les cuivres. Nous courrions dans tous les sens pour mettre en place les derniers préparatifs, excités, nous ne pensions plus à rien. Enfin l’ouverture de la fête :   les gens bien emmitouflés dans leurs manteaux arrivaient nombreux, nous retrouvions la tranquillité, la paix, le bonheur. Nous étions de joyeux fêtards et nous avons dansé, nous nous sommes
bien amusés, les gens étaient heureux, les consommations de boissons allaient bon train, tout allait pour le mieux. Mais il y eut un os qui gâcha la fête. Ce soir-là nous avons appris à nos dépens qu’il ne faut pas s’amuser quand on
organise une fête. Un individu malhonnête se servit copieusement dans la caisse du bar. Avec l’argent des entrées nous avons pu payer les musiciens. La mairie
nous fit don des taxes en cours et de la location de la salle des fêtes. Un gracieux donateur nous offrit une certaine somme, et je crois que Marcel en tant qu’organisateur principal a voulu régler de ses économies personnelles, le
reste du débit des comptes qu’il tenait, sans que chacun de nous participions à la bévue.

Chaque fête du village était un vrai succès populaire. Les gens y allaient en famille, grands et petits s’amusaient. Ces fêtes étaient l’occasion de rencontrer les amis des autres villages, les soucis quotidiens étaient mis en veilleuse, de nouveaux liens s’établissaient, et tout
le monde faisait la fête.

Vincent ;o))

Comment je vois le village où je suis né.

Le village.

La place la mairie et l’église.

Le village était la véritable patrie à travers lequel on se sentait Français. Je ne vois pas aujourd’hui une photographie de Burdeau sans un étrange attendrissement du cœur que je croyais qu’on ne pouvait avoir que pour des êtres humains.

Je garde en mon cœur la nostalgie d’un certain petit village où je suis né, Burdeau. J’y ai laissé le soleil, le ciel bleu, la maison et la cour de mon enfance. Burdeau est situé à peu près à égale distance d’Alger et d’Oran (200 Km) dans le sud, à la limite du Sahara, « les saharis », sur les hauts plateaux du Sersou, à 900 mètres d’altitude, entre les chaînes de montagne du dejbel Nador, 1100 mètres d’altitude en moyenne au sud, et L’Ouarsenis point culminant 1985 mètres au nord, et entre les oueds du Naahr ouassel et du Mechti.

Les premiers concessionnaires sont arrivés, à Burdeau, à la fin de l’été 1905. A la fin de l’année, 20 familles étaient déjà installées. Tous, sauf des rares retardataires, étaient en place. Le village prenait forme : il perdait son apparence de campement et prenait l’allure d’un centre ordonné et actif. En 1907, la construction des bâtiments communaux s’achevait et les aménagements du village allaient remplir leur rôle : mairie, école, poste, routes, rues, fontaines… etc.

C’était un village très plat, les rues bien dessinées en angles droits avec de larges trottoirs bordés de mûriers, d’acacias, de
micocouliers. Au centre du village, de beaux jardins entouraient une grande place. La mairie siégeait au fond de cette place. Sur la souche d’une des cheminées de la mairie, un gros nid de cigognes qui accueillait tous les ans un couple venu tout droit d’Alsace. Si, pendant leur absence leur nid avait été un peu détérioré par les intempéries, le couple s’empressait de réparer les dégâts. On
voyait les oiseaux aller et venir, le bec encombré de petites branches de bois.
Venait alors le temps des amours, ils se préparaient à agrandir leur famille. Madame cigogne pondait deux œufs qui, donnaient naissance à deux petits cigogneaux. Nos volatiles occupaient leur temps à chercher leur nourriture en explorant les alentours du village. La vie des cigognes est rythmée par le claquement caractéristique de leur bec, nous les entendions caqueter de nos
salles de classes. Magnifiques sur leurs grandes pattes d’échassiers, elles procédaient tous les jours à leur toilette, exécutant une danse mille fois répétée, tordant leur cou vers l’arrière en claquettant. Les cigogneaux, devenus grands à leur tour, reviendront-ils le printemps prochain, au pays qu’ils ont
aimé ?

L’école des filles et celle des garçons encadraient la mairie. Á gauche de l’école de filles, l’église construite en 1926, à droite de l’école des garçons, la poste. En poursuivant notre visite, de chaque côté de la rue principale face à la place, étaient répartis
quatre bars qui se faisaient la concurrence pour les kémias : les
cacahuètes, les olives, le fromage. Une fois par semaine chacun d’eux avait sa spécialité : qui les sardines, les fèves au cumin, l’autre les petits beignets à la cervelle et les escargots piquants de Mme Galvez.

Les commerces situés de chaque coté de la rue principale : les Européens pas nombreux, les Mozabites qui s’estimaient être la fine fleur du commerce algérien et les kabyles qui se faisaient un devoir de préciser qu’ils n’avaient rien à voir avec les Mozabites
et les Arabes, nous vendaient leurs diverses marchandises.

A la sortie du village, sur la route principale à l’est, en allant vers un village nommé Victor Hugo, étaient implantés le souk, le village arabe et le cimetière. A la sortie du village à l’ouest en allant vers Bourlier, se trouvaient le monument aux morts, l’hôpital, le centre de santé, la gare, le terrain de foot, le tennis, une minoterie, un dock coopératif et des annexes pouvant emmagasiner la totalité
des récoltes, c’est-à-dire plusieurs milliers de quintaux. Le dock à blé était un grand bâtiment inauguré en 1923, long de 120 mètres, large de 20 mètres, haut de 35 mètres qui dominait le village. Il n’existait pas, au moment de sa mise en service, de dock aussi moderne, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Nous avons habité à 20 mètres de ce magnifique édifice.

La plupart des indigènes vivaient dans le village arabe dit « Le douar », qui s’étendait vers l’est, sur un terrain communal d’une quinzaine d’hectares, couvert d’habitations misérables faites de terre glaise et de paille ou de gourbis mêlant tôles et branchages, le vrai bidonville. Cette agglomération abritait bien plus d’habitants que le village européen. Il fallait traverser une partie de ce village pour se rendre au cimetière où reposaient plus de 500 de nos
concitoyens parmi lesquels mon grand-père Martinez.

Comment ne pas parler des mauvaises conditions climatiques au village. A cause de son altitude, et de sa situation, entre deux chaînes de montagnes, la température était rude l’hiver, entre _6° et _7°, tandis que l’été, elle pouvait  atteindre 40° et plus : le Sersou, c’était le Texas avec son soleil,  énorme orange à l’horizon, matin et soir, véritable boule de feu toute la journée. Au printemps, la température peut varier, en 24 heures, de _ 4°à +35°. Les vents, ne trouvant aucun obstacle sur leur passage, balayaient la  région une grande partie de l’année. Le vent du sud, le sirocco, toujours sec, parfois brûlant, et fréquemment chargé de sable incandescent vous prenait à la gorge et vous brûlait le visage. Ce sable s’infiltrait dans les maisons par le moindre petit trou qu’il fallait calfeutrer avec des chiffons humides. Il soufflait si fort qu’il nous empêchait de marcher ; pour avancer il fallait s’agripper aux murs des maisons. En hiver, c’était la Sibérie, des chutes de neige : tout était
blanc et plus vaste, les distances paraissaient raccourcies, les sons plus doux, l’atmosphère ouatée, et la vie plus calme. On ne distinguait plus les trottoirs de la route, les toits des maisons, les arbres tout blancs, les cheminées avaient mis leurs capuchons. Avec la neige, on pensait qu’on n’aurait  peut-être pas école… Eh bien si ! Les instituteurs nous attendaient, tant pis. Après la classe, s’il restait assez de neige dans notre cour on faisait une bataille de boules de neige, ou un bonhomme de neige. On roulait deux boules, une grosse pour le corps et une petite pour la tête. Quand on trouvait  un vieux chapeau on le lui collait sur la tête, autour du cou, une vielle écharpe, deux morceaux de charbon pour les yeux, une carotte pour le nez, un bout de bois dans la bouche en guise de pipe, un vieux balai. Autour du bonhomme de neige s’organisait, la danse du scalp ou une bataille rangée à coup de boules de neige et rapidement c’était sa fin. Ou alors si notre bonhomme de neige était grand et beau, et s’il faisait assez froid, on le laissait mourir de sa propre mort. Quand le soleil revenait, le chapeau commençait à descendre sur les yeux puis tombait avec le nez et la pipe. Le tout se transformait en bouillie et disparaissait jusqu’à la prochaine fois.

En 1962 après les événements d’Algérie nous avons dû partir pour être rapatriés en France. Avant de partir, il régnait dans ce village que j’affectionne encore, un caractère particulier, une vie humaniste et sociale, très agréable à vivre.

Au dernier recensement du 31 octobre 1954, Burdeau comptait 7780 habitants dont 1099 Européens. A notre départ en 1962, nous avons laissé un village avec tous ses bâtiments culturels et économiques : une mairie, un groupe scolaire enseignant jusqu’au
certificat d’études primaires et préparant l’entrée au collège, une poste, une église, une banque, un hôpital et son dispensaire de soins. Des docks coopératifs et leurs annexes pouvant recevoir la totalité des récoltes de blé tendre, blé dur, lentilles, une minoterie, une gare de chemin de fer reliée aux docks et qui servait au transport des céréales, de farine et de bestiaux. Une salle des fêtes et un marché couvert, une station de pompage avec son château
d’eau, une usine de conserves, des terrains de sport, un boulodrome, un aéro-club. Il y avait aussi, des ateliers mécaniques, des menuisiers, des entreprises de maçonnerie. Des artisans cordonniers, bourreliers, coiffeurs, un hôtel, un restaurant.

Etaient installés, trois médecins, une pharmacie, les pompiers volontaires, la gendarmerie. On pouvait se ravitailler dans tous les commerces : boulangeries, boucheries, épiceries, quincailleries, stations service, électriciens, marchands de tissus et de vêtements.

Toutes les rues du village étaient goudronnées, bordées de larges trottoirs ombragés. Il y avait bien sûr, l’eau courante, l’électricité, les égouts. Une bande de terrain plantée de pins faisant toute la longueur du village côté nord, apportait un peu de verdure : c’était un merveilleux endroit pour les jeux d’enfants. Au sud, on y trouvait des terrains vagues qui nous permettaient de faire des parties de foot légendaires qui se terminaient souvent en bagarre ; heureusement, il y avait M. Gabriel Buendia qui avait une forge de l’autre côté de la route et qui veillait sur nous.

Quand il y avait un concours de boules, on traçait des jeux sur ces terrains pour augmenter la capacité d’accueil des boulistes. On y retrouvait ça et là encore quelques pins, notamment face au cinéma.

Le monument aux morts et le dock

Je ne voudrais pas oublier les bassins d’irrigation qui se transformaient en piscine pour notre plus grand plaisir dont je parlerai un peu plus loin, et les nombreuses fermes ou exploitations agricoles prospères qui étaient autour du village, dans la commune. La liste de tous ces bâtiments est non exhaustive. Voilà comment moi,je vois mon village.

Chacun des habitants possède dans son cœur son propre Burdeau. Au fond de nous, nous avons chacun nos propres sensibilités qui ne sont pas forcément celles des autres, même si nous vivons des événements semblables, ce qui fait l’originalité et la richesse de l’être humain.

Vincent ;o))

Ecrivez moi

La tchatche de nos amis
M’écrire pour m’adresser vos textes et vos photos (merci d’imprimer sur le document « Droit de publication ») si vous voulez améliorer ce blog !!!!
Et si tous le monde se met à raconter ses meilleurs souvenirs !!! Par qui commencer ? Charité bien ordonné commence par soi même: Alors c’est moi qui m’y mets….puisque vous insistez….

Recette de la ‘’Mona’’ Pour 3 kilos de farine (15 monas)

Le levain :                                         

– 20 grammes de levure de bière

– ½ cuillère à café de miel

– 125 grammes de farine

– 0,125 litre d’eau tiède

– 1 cuillère à café de sel.

Mettre la farine dans le pétrin on s’aménage une couronne, ous qu’on met tous les liquides : œufs, la levure, la râpure, le lait, le levain dilué dans l’eau d’anis tiède le rhum (… il  faut surveiller que c’est le maris s’le tape celui-là). Bien pétrir la pâte avec l’huile tiède. La pâte doit avoir la consistance de la pâte du pain, elle ne doit pas coller aux mains. Attroupés autour du pétrin, enfant, nous suivions d’un œil alléché et gourmand, les gestes de maman, les manches retroussées jusqu’aux coudes et le tablier à la ceinture. On nous permettait de mettre les mains dans la pâte. C’est papa qui prenait le relais quand cela devenait sérieux, mais c’est toujours maman qui finissait de pétrir, il faut que la pâte fasse des cloques disait-elle. Alors elle mettait la pâte dans une corbeille bien farinée. Toutes les couvertures et édredons disponibles dans les armoires se superposaient sur la corbeille afin de générer une douce chaleur. Au petit matin Maman allait soulever un coin de l’énorme amoncellement laineux, elle reniflait longuement, scrutait d’un œil expert les boursouflures apparues sur la surface luisante, plongeait l’index dans la pâte, telle une accoucheuse annonçant une proche délivrance, déclarait ; ce sera dans une heure où deux.

(Je vous est donné la recette pour 3 k de farine mais vous avez devinez que là il s’agit de 20 kilos de farine

Y faut alors couper des rondelles de papier blanc, grandeur d’une assiette et on se les graisse au beurre.

Les monas on se les forme en dôme, la grosseur d’un gros bol. Et on se les laisse monter encore une heure, après les avoir recouvert d’un linge. (Pour les enfants, faire des formes : de poisson, poulet, dinosaure, maison, bonhomme, des couronnes et des monas petit modèle environ 10 cm de diamètre et à la cuisson, enfoncez un œuf sur le haut jusqu’à la moitié et mettez à cuire. Dés que la mona es retirée, l’œuf et remplacez par un œuf en chocolat).

Avant de les mettre au four, on s’fait une croix de 2 cm sur le milieux d’la mona ac’ de ciseaux, et on s’les passe au jaune d’œuf bien battu et s’les saupoudre avec le sucre concassé.

La cuisson : très important, ne pas être pressé le four doit avoir une chaleur modéré, 100 à 120°. Enfournez environ 50 à 60 mn voir plus faire le teste du couteau, plongé dans la mona il doit ressortir sec. Les monas doivent avoir la couleur des belles filles bien bronzées de chez nous. On savourait la mona, si amoureusement Bichonnée, en famille .Cette délicieuse brioche se mangeait traditionnellement pour la St Couffin du lundi de pâques. Il y avait les échanges ; on portait des monas à la famille, aux voisins, qui nous donnait aussi des monas. Si bien qu’après Pâques ils nous était difficile de savoir si on mangeait les nôtres où celles du voisin.

Quelques jours plus tard, quand les monas devenaient un peu dures, trempées dans le café au lait c’était délicieux.

Chez nous la cuisson se faisait au four du village, le boulanger en voyait de toutes les couleurs durant ce temps ou chaque ménagère se transformait en pâtissière experte. Il entendait aussi des vertes et des pas murent, il écoutait tout et ne disait rient. On peut dire que les monas Chrétiennes cuisaient en même temps que les quesras Musulmanes et que certains plats Juifs sans que cela ne crée aucun conflit. Salut, Shalem alikoum, Shalom.

De Rodriguez Manuel, de Sidi-Bel-Abbès. m.rod@free.fr

Ce gâteau de Pâques qui réveille tant de bons souvenirs parmi les Oraniens, a toujours été désigné, chez nous en milieu hispanophone par le mot mona. L’appellation mouna n’étant qu’un accommodement à la française.

Dans les faubourgs populaires de Sidi-Bel-Abbès et des autres villes d’Oranie, l’authenticité du mot mona était jalousement préservée de génération en génération.

Le peuple Oranien avait certes des racines métropolitaines, régions d’Alsace Lorraine, Languedoc, Alpes de Provence, Sud-ouest,  Corse, Paris, des racines italiennes, napolitaines essentiellement, mais aussi des racines espagnoles, régions des Iles Baléares, de Valence, d’Alicante, de Murcie et d’Almeria. La colonie ibérique constituait, à elle seule, plus de la moitié de la population européenne.

Pour en revenir à notre gâteau, on nous propose dans les grandes surfaces, à l’approche de Pâques, des mounas, bien sûr, étiquetées de la façon suivante : « Pâtisserie méditerranéenne ». Pour les besoins commerciaux, l’amnésie est ici totale. De la mona espagnole, honorée en Oranie, nous passons allègrement à la mouna de tout un bassin méditerranéen.

Alors ! Quelles sont les origines de ce gâteau ?

Si on raisonne à partir du mot mouna, on se perd en conjectures. On affirme alors, sans rire, que les Oranais allant fêter le lundi de Pâques sur les pentes boisées du fort Lamoun, baptisèrent ce gâteau ‘mouna’ par analogie avec le lieu habituel de leurs réjouissances. Or les adeptes de ce pique-nique étaient à 90% des hispanophones ou descendants d’hispanophones. Ils savaient très bien, eux, qu’à l’heure du dessert, ils mangeaient la mona de leurs parents ou grands-parents. Ce serait les traiter avec beaucoup de légèreté que de leur faire injustement endosser la paternité du mot mouna.

Que dire alors de l’immense majorité des gens de Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen, Ain-Témouchent, Saint-Denis du Sig, Perrégaux, Mostaganem, Mascara, Saïda, Tiaret, Burdeau etc. qui de père en fils ont pétri et dégusté des monas et qui n’ont jamais entendu parler du Fort Lamoun Oranais.

Une autre explication, aussi fantaisiste que la précédente, établissait une relation entre le nom du gâteau, mona, et des morceaux de brioches que les prisonniers du Fort balançaient aux singes du haut de leurs fenêtres. Certes, si l’on appelle, en espagnol, mona, la guenon à queue courte, le mot a ici une étymologie totalement différente.

Même remarque pour ceux qui pensent que ‘mico’ signifie une petite mona, gâteau.

La confusion vient de ce petit travers de plaisantins qui illustrait souvent notre discours, un peu à l’instar des Andalous. Nous aimions beaucoup faire usage de jeux de mots, de mots équivoques, de traits d’esprit. Ce que les Espagnols appellent « un chiste» ou bien « una broma»

Ainsi lorsqu’un enfant peu sage demandait à sa maman qu’elle lui fît des monas, celle-ci, agacée, lui répondait souvent : « Oui ! C’est ça, je vais te faire des monas et des micos ». Les « micos »désignant une autre variété de singes, à queue longue celle-la. Il s’agissait bien sûr d’un jeu de mots. La maman, peu encline à lui être agréable, ne pensait ici qu’aux deux variétés de singes.

Pour ceux qui faisaient la fine bouche ou qui n’appréciaient pas assez cette pâtisserie, il était de bon ton de leur dire : « Si tu n’aimes pas les monas, eh bien, mange des micos ». Encore une plaisanterie où l’on propose à l’interlocuteur de croquer une seconde variété de singe, en feignant de comprendre qu’il n’aimait pas la première. On joue ici sur le double sens du mot mona.

Pour conclure, j’ajouterai qu’il était courant de dire chez nous d’une personne laide, qu’elle ressemblait à un « mico ». Nous ne faisions alors nullement allusion à une petite brioche. C’était bien à un singe que nous pensions.

Ainsi donc, notre mona et son caractère sacré, symbole pour nous de Résurrection, aura reçu, d’une part, un baptême païen sur les flancs d’une colline oranaise et se sera vu, d’autre part, malicieusement rattachée au monde des singes. Chacun appréciera à sa façon le sérieux de la chose.

En fait, dans les quartiers populaires, très hispanophones,  des villes d’Oranie, ce gâteau de Pâques, « religieusement » préparé durant la semaine sainte, était appelé mona, avec l’accent tonique sur le ‘o’ de la première syllabe.

Ce sont en effet les Espagnols des provinces de Valence et d’Alicante qui ramenèrent chez nous, dans leur panier en osier [cabassette], à partir de 1850 environ, cette pâtisserie, adoptée ensuite par toute la communauté ibérique.

Le dictionnaire de la « la Real Academia »de langue espagnole définit ainsi le mot mona (je traduis) : gâteau brioché souvent orné d’un œuf, cuit au four, que l’on mange à Pâques le jour de la Résurrection. Le dictionnaire étymologique précise que mona, gâteau, vient de l’arabe littéraire « mu’na » signifiant «  provisions-vivres ».

Les gens des provinces d’Alicante et de Valence avaient coutume, le lundi de Pâques, d’aller manger sur l’herbe à la campagne. Ils préparaient, au feu de bois, un riz au poulet et au lapin, les fruits de mer n’étaient pas à la portée de toutes les bourses, ou bien des gazpachos manchegos, galettes émiettées mijotant dans un jus de viandes très variées, du gibier si possible, préalablement rissolées avec tomate, ail et oignon.

A l’heure du dessert, ils faisaient alors honneur à la mona.

Blasco Ibañez, célèbre écrivain et enfant du Levant espagnol, a admirablement bien immortalisé ces sites charmants de la Huerta, plaine fertile, valencienne. Les champs d’orangers, la Albufera, véritable Camargue, et les bois en bordure de mer, se prêtaient à merveille à cette célébration.

Cette coutume fut ensuite perpétuée, par l’immigration espagnole, dans tous les coins d’Oranie où le lundi de Pâques fut communément appelé « el día de la mona », le jour de la mona.

Le mot mouna est apparu dans les récits des premiers chroniqueurs métropolitains, venus chez nous pour rendre compte, aux gens de l’hexagone, de ce qui se passait dans la colonie. Peu hispanophones sans doute ou pas assez curieux, ils débaptisèrent par erreur notre mona. Elle perdit son accent tonique, très espagnol, sur le ‘o’, on rajouta un ‘u’ et la prononciation se fit plus française par déplacement de l’accent sur le ‘a’ final (mouná).Si les hispanophones restèrent fidèles, jusqu’en 1962, à leur mona, les autres communautés, surtout dans l’Algérois et le Constantinois adoptèrent la mouna.

A propos, avez-vous remarqué que nos « mantecaos » ou « mantecados » , ces genres de sablés saupoudrés de cannelle, formés à partir du mot « manteca », graisse de porc, apparaissent dans les grandes surfaces sous le nom de « mon tecaos » ? Pour quelle raison la lettre « o » s’est-elle substituée à la lettre « a » ? Serait-ce les prémices d’une explication rocambolesque à venir ? Eux aussi nous venaient de la péninsule voisine. C’est en réalité, la graisse de porc mise à part, un très ancien legs arabe.

Alors ! Me direz-vous, mona ou mouna ? Pour moi le choix est fait, je m’en tiens à l’authenticité. Tant que Dieu me prête vie, je continuerai de déguster les monas que ma femme me prépare chaque année au temps pascal et, ce faisant, à la manière de Proust savourant sa madeleine, je verrai défiler dans ma mémoire ces merveilleux souvenirs de notre Oranie.

Je sais que dans l’hexagone, on trouve tout de même quelques boulangers pâtissiers qui en font de délicieuses. La plupart d’ailleurs sont de chez nous ou apparentés à notre grande famille.

Chacun choisira l’appellation qui lui plaira, bien sûr.

Ce qui est par contre difficile à admettre, c’est cette amnésie au moment d’établir la vérité des choses. Un peu comme si, voulant gommer des racines culturelles déplaisantes, on remettait les pendules à zéro. Tout devant s’expliquer chez nous, comme dans une germination spontanée, à partir de 1830.

Or nos  grands-parents n’étaient pas tombés du ciel. Ils étaient arrivés de la péninsule voisine, avec une langue, une culture, des coutumes. Ce serait leur faire honneur que de ne jamais l’oublier.

Si on veut d’ailleurs analyser ou comprendre la personnalité, les us et coutumes du peuple d’Oranie, il faut prendre aussi en considération l’apport de la communauté d’origine hispanique. La fantaisie et la dérision ne sont sûrement pas les moyens les plus appropriés pour le faire.

Je crois que chez nous les gens ne se prenaient pas très au sérieux et aimaient bien rire de leurs travers mais ils savaient mieux que personne qu’ « oublier ses racines c’était perdre son âme ».

 

((c;p